
Il existe plusieurs types de squats, pourtant dans l’imaginaire collectif ils sont tous associés à la drogue, la violence et à la précarité, omettant ainsi une partie de ceux qui, par l’acte politique de squatter, font naître des lieux d’expérimentation d’une nouvelle forme de société et de vivre ensemble. L’incapacité de l’État à garantir le droit constitutionnel à un logement décent, la hausse des prix des loyers et la volonté de se connecter à la culture underground ont conduit de nombreuses personnes à envisager ce mode de vie alternatif. En effet beaucoup de squats sont devenus des espaces solidaires d’hébergement d’urgence, des espaces culturels où de nombreux-ses artistes peuvent créer et exposer, ou encore des espaces de vie où une diversité d’activités sont proposées permettant ainsi de revitaliser les quartiers et créer du lien social.
Ces squats, ce sont ces lieux abandonnés par la société qui sont réappropriés, auxquels on redonne vie. Mais de leur présence, ils redonnent vie à des quartiers, ils redonnent vie à des meubles et autres objets chinés ou trouvés dans la rue qui le décore et l’aménage. Ils redonnent de l’utilité, de la valeur, de l’importance à ce qui était destiné à être jeté comme les invendus des marchés ou des supermarchés. Enfin, ils redonnent parfois un sens à celles-eux qui ne se sentent pas appartenir au système et à la société.
L’interviewée est une de ces personnes, qui a souhaité s’épanouir au travers des ces lieux alternatifs. Depuis toute petite, elle touche au milieu des squats, pour aller voir des concerts et des expositions. C’est tout naturellement qu’elle s’implique dans de l’organisation d’événements artistiques avec différents collectifs, et qu’elle décide de s’installer comme habitante. Elle s’implique profondément durant quelques mois dans un squat en banlieue parisienne. Elle nous raconte les problématiques du vivre ensemble, et de comment pouvoir se sentir chez soi dans un lieu si éphémère.