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Reconstruire la maison écologique

Dans cette étude réalisée par l’association Eco-Habitons, nous voulons déconstruire les idées reçues sur la maison écologique. Nous voulons montrer la diversité des savoirs et des pratiques sur ce sujet, et donc proposer des solutions pour construire, habiter et partager un territoire de façon écologique. 

Nous parlons certes de nouvelles technologies et normes pour diminuer l’empreinte carbone de nos bâtiments, mais nous regardons aussi les connaissances qui existent depuis des siècles et partout dans le monde. L’ensemble de ces savoirs, que nous résumons ici en quelques mots-clés, sont des portes ouvertes pour repenser notre manière d’habiter le monde. 

Notre étude se divise en trois grandes thématiques liées à l’habitat :

Construire :

Les techniques et matériaux utilisés pour bâtir des logements qui respectent leur environnemen 

Habiter : 

Les manières de vivre et de faire vivre son foyer de façon écologique

Partager le territoire : 

Les enjeux liés au partage et au respect du territoire, de sa culture comme de sa nature

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Matériaux & Construction

Manières d'habiter

Partager un territoire

Résumé de l'étude

S’il ne fallait retenir que quelques éléments clés de notre étude sur la maison écologique, ce serait ceci :

1.

Un changement de paradigme sur l’usage des matériaux semble de plus en plus pressant. En 30 ans, la demande globale en sable a triplé. 
95% du sable extrait est utilisé par l’industrie du bâtiment, principalement dans la production de béton.
À ce rythme, il sera impossible de continuer à subvenir aux besoins en logement de la population en pleine croissance d’ici à 2100. Il faut donc expérimenter dès aujourd’hui l’usage de matériaux alternatifs durables, et promouvoir un changement d’échelle, de l’usage ponctuel à l’usage catégorique.

2. 

À ce jour, il n’existe pas de solution parfaite et réplicable en tout lieu. L’expérimentation et l’innovation sont donc primordiales. Cependant, l’innovation se trouve aussi dans les techniques vernaculaires de chaque culture à travers le monde, qui ont été pratiquées durant parfois des millénaires et ont résisté à l’épreuve du temps. Pour répondre aux enjeux écologiques actuels, il est nécessaire de revaloriser les savoirs communautaires vernaculaires, tout en tirant profit des nouvelles technologies, lorsque leur usage est réellement bénéfique.

3.

Mesurer l’empreinte écologique d’un habitat demande d’analyser le cycle complet de son existence. D’où viennent ses matériaux de construction et comment ont-ils été extraits et acheminés ? Comment s’est déroulé le chantier ? Quel est le cycle de vie des matériaux et des modes de construction utilisés ? Est-il possible de le réhabiliter lorsqu’il se détériore ? Ses matériaux seront-ils recyclables ou réutilisables lorsqu’il sera détruit ? Vont-ils apporter une quelconque toxicité lors de leur mise en déchet ? Et la liste de questions continue

4.

L’habitat écologique n’est pas une question réservée aux architectes, urbanistes et métiers du BTP. En effet, c’est un sujet qui nous concerne tous et toutes, qui doit nous interpeller dans notre propre manière d’habiter nos logements : Dans notre vie quotidienne, adoptons-nous certains gestes pour habiter de manière écologique ? Le fait de vivre en maison ou en appartement, seul, en famille ou en collectif, tout cela détermine notre empreinte environnementale. Sortir d’une conception unique du chez-soi pour s’ouvrir à des alternatives écologiques semble ainsi déterminant pour réfléchir à son propre rapport au monde.

5.

Lorsqu’on parle d’habitat, il semble important de prendre du recul afin de contempler comment notre unité de logement s’inscrit au sein d’un territoire. On peut noter par exemple le décalage qui peut exister entre la volonté d’exode urbain pour se rapprocher de la nature, et le constat pragmatique que la vie à la campagne pousse à vivre seul en maison, à utiliser la voiture, … L’habitat écologique, c’est donc aussi trouver des solutions d’urbanisme à l’échelle du village et du quartier, pour que les territoires s’alignent avec les visions écologiques de ses habitant.e.s. Ces solutions nécessitent une appropriation de l’espace public ainsi qu’une gouvernance partagée du territoire. 

6.

En matière de vivre ensemble, on entend souvent qu’avec l’avènement de l’urbanisation, on a perdu en esprit communautaire, en lien social entre les habitant.e.s d’un même espace. On ne peut ainsi que promouvoir la myriade d’initiatives qui visent à créer ou consolider ce fameux “esprit de village” dans les quartiers et les campagnes. Développer des formes de solidarité à l’échelle locale, renforcer le sentiment d’appartenance et l’inclusion sociale au sein du territoire, tout simplement saluer ses voisin.e.s… La convivialité est un sujet phare de l’habitat écologique, pris à bras le corps par les innombrables associations de proximité. S’intégrer dans ce tissu associatif, dans le dynamisme de son espace de vie, et porter idéalement des modes inclusifs de cohabitation non seulement avec ses voisin.e.s, mais aussi avec le non-humain, c’est aussi ça, selon nous, de faire de l’écologie.

Participant.e.s à l’étude

Amaël Cognacq

Nouma Khaznawi

Manuela Navarro

Maéna Gérault

Ludmilla Mary Martin

Colette Sopena