Selon Max, le chez-soi est multi-dimensionnel et n’a pas forcément à voir avec un endroit géographique ou un lieu défini. Se sentir chez-soi, ce serait avant tout se sentir bien avec soi-même, un “sanctuaire intérieur” que l’on ne peut pas nous enlever, et que l’on emporte autour du monde. Un chez-soi à la fois nulle part et partout. Dans sa tête, dans son cœur, dans son âme, “on le porte à travers les valeurs qu’on porte en nous”. S’il voulait s’établir quelque part, il faudrait alors que sa maison et l’environnement dans lequel il vit reflètent qui il est, mais aujourd’hui il est un voyageur, nomade, insatiable de découvertes.
Max a quitté son île natale, la Nouvelle Calédonie, il y a près de cinq ans. Depuis, il a déjà parcouru un nombre incalculable de kilomètres, principalement à pied et en stop. S’ il ne dort pas dans un parc national au cœur d’une faune sauvage qui le fascine tant, il est accueilli en couchsurfing où il découvre la culture et la manière de vivre de ses hôtes.
Son sac à dos s’allège d’années en années, ne gardant que le stricte minimum et l’utile. Pourtant au fil de son voyage il se charge de nouvelles compétences, se rempli de connaissances, et déborde de réflexions philosophiques. Il transporte avec lui son amour pour Nietzsche, ses talents de cuisinier, et éventuellement quelques anglicismes qui lui échappent au détour d’une conversation.